Saint Augustin
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Louis Bertrand

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Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone en Algérie, fils de sainte Monique, est le plus célèbre Père de l’Église latine. Ses écrits sur la grâce, sa Cité de Dieu et ses Confessions nourrissent encore la controverse philosophique et théologique de nos contemporains. Et pourtant,[...]

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   Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone en Algérie, fils de sainte Monique, est le plus célèbre Père de l’Église latine. Ses écrits sur la grâce, sa Cité de Dieu et ses Confessions nourrissent encore la controverse philosophique et théologique de nos contemporains.
   Et pourtant, « quoi de plus romanesque que son existence errante de rhéteur et d’étudiant qui, commencée dans la ronde des plaisirs et le tumulte des grandes villes, s’achève dans la pénitence, le silence et le recueillement d’un monastère. Quel drame aussi que cette agonie de l’Empire à laquelle il assiste impuissant et que, de tout son cœur fidèle à Rome, il aurait voulu conjurer ? Quelle tragédie enfin plus émouvante et plus douloureuse que cette crise d’âme et de conscience qui déchira sa vie ?
   « Scrutateur des abîmes et des contradictions du cœur humain, Louis Bertrand se révèle un peintre incomparable. J’ai succombé au charme d’une écriture talentueuse et c’est avec un vrai bonheur que j’ai poursuivi ma lecture de sa biographie passionnante, véritable histoire écoutée aux portes de la légende. »
   Extraits de la préface du cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical de la culture.

   Écrivain et historien, Louis Bertrand (1866-1941) est natif de Spincourt dans la Meuse. Académicien, il est l’auteur de nombreux romans et récits parmi lesquels Mademoiselle de Jessincourt, Louis XIV, Devant l’islam ou Le livre de consolation qui constituent des classiques d’une actualité brûlante. Sa profonde connaissance de l’Afrique méditerranéenne et son amour des peuples du Maghreb en font l’un des pères les plus lucides de l’islamologie et du retour au christianisme latin de ce continent si cher à saint Cyprien.

Dans la presse

 

Le Figaro Magazine, 31 mai 2013

   Grâce au sixième sens dont ils sont doués, les grands écrivains perçoivent avec plus d’acuité que les intellectuels les mystères des âmes, et pas seulement celles de leurs personnages. C’est le cas de Louis Bertrand (1866-1941), biographe de saint Augustin (354-430), lorsqu’il voyage dans ces deux continents que sont l’Afrique romaine et le christianisme des premiers siècles. L’auteur capte avec bonheur « la frénésie de la sensation » qui n’abandonnera jamais l’évêque d’Hippone, chantre de « la lumière immortelle de la béatitude », certes, mais tout autant de celle qui illumine la terre et la mer, aux antipodes du sombre Port-Royal des jansénistes.
Rémi Soulié

Lecture et tradition, NS, n° 26, juin 2013

   [...] Injustement oublié, Louis Bertrand fut d’abord un professeur de Lettres qui estimait peu son administration : il démissionna pour se consacrer à la littérature. Ses succès lui valurent de succéder à Maurice Barrès en 1925 au quatrième fauteuil de l’Académie française. [...]
   Originaire de la Meuse, Louis Bertrand découvrit le monde méditerranéen lorsqu’il fut nommé professeur en Algérie et s’attacha passionnément à l’Afrique du nord, à l’Espagne et à l’Italie. [...]    L’attachement à la terre d’Afrique poussa naturellement Louis Bertrand à s’intéresser au plus grand homme qu’elle porta, saint Augustin. Il parle dans Les Ambassades des voyages qu’il effectua sur les pas d’Augustin, à Milan, à Rome, à Ostie. Il replace toujours ses personnages dans un cadre précis, il les voit agir et penser.
   « De petites rues toutes blanches, qui montent vers des buttes argileuses, profondément ravinées par les pluies torrentielles de l’hiver ; entre la double file des maisons, éblouissantes au soleil matinal, des échappées de ciel d’un bleu très doux ; et, ça et là, dans la frange d’ombre épaisse qui borde les seuils, des formes blanches accroupies sur des nattes, des silhouettes indolentes, drapées de couleurs claires, ou engoncées dans des lainages sombres et bourrus ; un cavalier qui passe, à demi plié sur sa selle, le grand chapeau du sud rejeté derrière les épaules, et pressant du talon l’amble élégant de sa monture, telle nous voyons aujourd’hui, Thagaste, telle elle apparaissait sans doute au voyageur du temps d’Augustin. »
   Cette première page du livre donne le ton de l’ouvrage, et, d’une certaine manière, le résume. En effet, cette description pittoresque de la ville natale de saint Augustin n’est pas un simple hors-d’œuvre, à la manière d’un tableau de Zola, inutile morceau de bravoure, elle révèle l’âme de l’Afrique du nord, tout en contrastes, modèle de l’âme ardente, farouche, qui se débattit si longtemps au milieu de ses palpitations intellectuelles et charnelles avant de trouver la certitude qui l’illumina. Nous avons là une belle plume au service de l’histoire d’une âme.
   Fils d’un petit notable païen et d’une mère chrétienne qui deviendra sainte Monique, le jeune Augustin fut un enfant brillant et turbulent. Devenu professeur de rhétorique, il enseigna neuf ans à Carthage, partit chercher le succès en Italie où il resta quatre ans, à Rome puis à Milan, où il retrouva auprès de saint Ambroise la foi qu’il avait abandonnée au sortir de l’enfance. Rentré à Thagaste pour pleurer ses péchés dans un monastère, le voici arraché à sa retraite, ordonné prêtre et bientôt sacré évêque. Il consacrera sa vie à l’administration de son diocèse, à l’édification de ses fidèles, à la lutte contre les hérésies et à la défense de l’Église contre les païens. L’auteur de La Cité de Dieu, livre de référence pendant tout le Moyen Age, fut le plus fécond des écrivains latins, plus que Cicéron.
   Louis Bertrand montre par des exemples précis appuyés sur des citations combien la pensée de saint Augustin diffère de l’image que le Jansénisme en donna. Ce beau livre évoque la riche chrétienté d’Afrique, la plus brillante de l’Occident ancien, qui nous donna aussi saint Cyprien, Tertullien et tant d’autres auteurs. En détruisant l’Église d’Afrique les Barbares facilitèrent la future implantation musulmane. Saint Augustin mourut pendant le siège de sa ville épiscopale par ces Vandales ariens. Ce livre nous raconte son existence mouvementée en mêlant heureusement aux analyses et aux réflexions anecdotes et descriptions.
   Une lecture agréable pour approfondir sa culture chrétienne pendant les vacances !
G. Bedel

Politique magazine, n° 121, septembre 2013

   Dandy, jouisseur et Père de l’Église
   Heureuse surprise ! Louis Bertrand, écrivain bien oublié et qu’on imaginait un peu désuet, a publié, en 1913 – voilà donc 100 ans –, une biographie de saint Augustin qui n’a pas pris une ride – à de très rares nuances près, d’ailleurs notées par le cardinal Poupard dans une remarquable préface. Après l’avoir lu, on comprend mieux comment ce livre a pu connaître plusieurs dizaines d’éditions. La plume vive et enlevée – et, on peut y insister, tout à fait actuelle – de Louis Bertrand est mise au service d’un récit biographique passionnant, aux analyses psychologiques fines et convaincantes. L’admiration qu’il a pour son sujet – il ne la marchande pas – est toujours lucide et sans complaisance. Il faut dire qu’Augustin d’Hippone est un monument, et Louis Bertrand a été littéralement porté, transporté par lui. Ce Berbère nord-africain – il faudra bien qu’un jour la population kabyle tout entière finisse par se reconnaître en lui ! – domine non seulement son époque, mais toute l’implantation du christianisme en Occident au tournant des IVe et Ve siècles, sous l’œil des Barbares déjà dans la place à la veille de la chute de l’Empire. Cette fameuse décadence romaine, on la vit à travers le destin stupéfiant de ce dandy jouisseur appelé à devenir un Père de l’Église. Louis Bertrand n’analyse pas l’œuvre de saint Augustin, ce n’est pas son propos. Mais s’il l’ausculte scrupuleusement, c’est pour en tirer toute la substance d’une vie tumultueuse qu’il nous fait suivre quasi au jour le jour.
Christian Tarente 

La Nef, n° 252, octobre 2013

   Auteur d’une œuvre abondante et diverse, Louis Bertrand (1866-1941), a dit quelqu’un, mourut sans avoir tout à fait la place que son talent méritait. Quant à la postérité, elle l’a expédié (définitivement ?) au purgatoire littéraire. Cependant, de sa Lorraine natale à sa Méditerranée d’adoption, quel riche parcours ! Jalonné de plusieurs beaux livres parmi lesquels Saint Augustin, Louis XIV et Sainte Thérèse (consacré à la grande carmélite espagnole). Or, voici que Saint Augustin, paru en 1913 et qui obtint un très gros succès de vente, vient d’être réédité. Espérons donc, pour lui, un maximum de (nouveaux) lecteurs. Car le personnage mis en scène, colossal, fascinant, comment le méconnaître ou l’ignorer ?
   Il était originaire de Thagaste, en plein pays numide, professa la rhétorique à Carthage, à Rome, à Milan. Converti, sous l’influence de sa mère et de saint Ambroise, au christianisme, puis rentré en Afrique, il inaugura une vie monastique, fut ensuite ordonné prêtre à Hippone et finalement acclamé évêque de cette ville – dont rien, jusqu’au terme de son existence (survenu en 430, moment de l’invasion des Vandales), ne le détachera. Mais nos mots, pauvres et fades, nous humilient. Effaçons-les et ouvrons la biographie écrite par Louis Bertrand. Certes, on sait que Daniel-Rops, tout en la jugeant « fervente et colorée », lui reprochait de négliger beaucoup trop le théologien, le philosophe et le mystique. À cela néanmoins, on sait aussi ce que, par avance, répondant l’auteur : « Nous n’avons pas à entrer dans le détail de cette œuvre immense, nous qui nous attachons uniquement à étudier l’âme d’Augustin et qui ne retenons guère de ses livres que les parties où palpite un peu de cette âme ardente, celles qui… contiennent des enseignements ou des façons de sentir toujours capables de nous toucher. »
Michel Toda

Catholica, n°121, automne 2013

   Réédition d’une belle biographie (publiée en 1913) de l’évêque africain et Père de l’Église d’Occident. « Le visage hiératique du vieil évêque s’anime, devient étrangement vivant, presque moderne d’expression », indique dans son prologue l’académicien Louis Bertrand qui, tout au long des pages, ne cesse de décrire l’atmosphère et le contexte dans lequel vit Augustin, faisant revivre les villes qu’il traverse, les passions, les états d’âme, la quête de la Beauté et de Dieu, accordant toujours une large place à ce qui entoure le (futur) saint, qu’il s’agisse des coutumes, des lieux, du climat, des personnes. Thagaste, Madaure, Carthage, Ostie, villes marquées par le génie constructeur des Romains, mais aussi par les fêtes et coutumes païennes et ayant chacune leur spécificité. Rome l’orgueilleuse, emplie d’or et de statues, où règne une débauche extraordinaire, Milan où il rencontre saint Ambroise… On y suit en particulier son cheminement vers la conversion, sous l’œil lointain et si proche de sa mère sainte Monique. « À mesure qu’il se rapproche du but, Augustin semble au contraire s’en éloigner. Telles sont les démarches secrètes du Dieu qui prend les âmes comme un voleur : il fond sur elle, à l’improviste. Jusqu’à la veille du jour où le Christ viendra le prendre, Augustin est obsédé par le monde et le souci d’y être en bonne place » (p. 182). Nous parvenons enfin à Hippone : « Essayons de voir Augustin dans sa chaire et dans sa ville épiscopale […] Écoutons-le dans cette basilique de la Paix où pendant trente-cinq ans il n’a pas cessé d’annoncer la parole de Dieu. Le chant des psaumes vient d’expirer. À l’extrémité de l’abside, de son siège adossé au mur, Augustin se lève. […] D’avance l’auditoire est frémissant de sympathie et de curiosité. De toute sa foi, de toute sa passion, il collabore avec l’orateur. Il est turbulent aussi. » (p. 285-286). Louis Bertrand souligne en particulier le caractère et la douceur du saint. Celui qui aurait bien voulu passer sa vie dans l’étude de l’écriture et la méditation des dogmes catéchise, baptise, discute avec ceux qui menacent le christianisme, reprenant les démonstrations interminables sans relâche et toujours avec une extrême charité du moment que la vérité est en jeu : Augustin « n’est pas seulement le plus humain de tous les saints, c’est aussi l’un des plus aimables, dans tous les sens de ce mot banalisé – aimable selon le monde, aimable selon le Christ ». Aperçu succinct d’un ouvrage de qualité qui mérite vivement d’être lu.
M.R.

Una voce, n° 292, novembre-décembre 2013

Quelle bonne idée ont eue les Éditions Via Romana de rééditer ce « Saint Augustin » de Louis Bertrand, de l’Académie française, qui fut, avant la Seconde Guerre mondiale, un grand succès de librairie – 150 éditions – et qui par la richesse de ses informations, l’élévation de sa pensée et la beauté de son style demeure un ouvrage passionnant. Dans « l’avertissement » qu’il donne à ce volume, Daniel Heck, arrière-petit-cousin de l’auteur, et stimulant de l’initiative, déclare que cet écrivain original et puissant fut, entre autres, l’un des fondateurs de l’algérianisme, ce mouvement littéraire qui aura plus tard, avec Albert Camus, son plus célèbre représentant. « Louis Bertrand n’a-t-il pas été le premier historien et romancier de l’Afrique française ? Et saint Augustin, qui, lui, n’est pas oublié, ce Berbère, ce Kabyle enfin, qui est bien le créateur de la théologie chrétienne qui a façonné notre monde. » [...]
Jacques Dhaussy

L’Homme nouveau, n° 1557, 4 janvier 2014

Les Confessions ont largement fait connaître la vie du saint docteur de l’Église mais cette biographie plonge au cœur de l’âme du grand converti. Replaçant les jours terrestres du saint Africain, fils de sainte Monique, dans son contexte, Louis Bertrand nous permet de mieux suivre et comprendre la vie mouvementée de celui qui fut élève, rhéteur, donatiste, prêtre catholique puis évêque et grand défenseur de la foi alors que son rêve était de rester simple moine. Écrit en 1913, ce récit fait parfois allusion à la présence coloniale française en Afrique, aujourd’hui disparue. Mais cela n’enlève rien à la qualité du récit. Une biographie passionnante.
Agnès Cotton

Valeurs actuelles, 9 janvier 2014

   Voici une réédition bienvenue d’un succès phénoménal de 1913 (150 éditions). « Écrivain original et puissant », selon le mot du cardinal Paul Poupard, préfacier de l’ouvrage, le Lorrain Louis Bertrand, amoureux de l’Afrique méditerranéenne, fut un des fondateurs de l’algérianisme et académicien. Sa biographie d’un des plus illustres Pères de l’Église fait revivre avec bonheur le passé chrétien de l’Algérie. « Un grand et beau livre servi par un style superbe », écrit Daniel Heck, président du Cercle des amis de Louis Bertrand, à l’origine de cette réédition.
Frédéric Pons

L’Algérianiste, n°146, juin 2014

   Cette œuvre de Louis Bertrand, publiée en 1913, connut un grand succès. Pour le centenaire de sa parution, les éditions Via Romana l’ont rééditée, avec une préface du cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical de la culture.
   Une première partie, basée sur une étude approfondie des Confessions, évoque la vie d’Augustin à Thagaste, Carthage, Rome, Milan : existence agitée, vie errante d’un étudiant, rhéteur manichéen dans les plaisirs et le tumulte des grandes villes. Sa mère, catholique fervente qui sera sainte Monique, le suit, le conseille, s’inquiète de ses excès, de ses erreurs, de ses péchés mais demeure confiante dans son devenir. Ce sont alors de très bonnes pages, riches d’une analyse précise des comportements des personnages, replacés dans leur époque, leurs origines africaines et religieuses, retraçant les déceptions et déboires d’Augustin, sa crise d’âme et de conscience. Ce sont aussi des descriptions des paysages africains, des couleurs et de la lumière qui ont ébloui Louis Bertrand venu travailler en Algérie, des paysages milanais « aux vergers perpétuels, aux odeurs de menthe et d’anis, aux murmures d’eaux courantes », « autre terre promise », ou encore d’Hippone-la-Royale.
   Le seconde partie s’intéresse à l’Augustin converti et l’auteur ne cache pas son admiration pour l’homme sage, modeste, qui n’a rien d’un fanatique, pour l’Augustin qui va passer sa vie à lutter, de toute son érudition, contre les imposteurs, hérétiques, et surtout contre les manichéens et les donatistes. C’est l’occasion, pour Louis Bertrand, de reconstituer la vie quotidienne et les soubresauts de l’histoire troublée de Rome. Alors qu’Augustin souhaitait se vouer à une vie monastique à Thagaste, le voilà prêtre d’Hippone, puis évêque « à la foi lumineuse et confiante » qui livre, « en face des barbares », un combat harassant et sans fin contre le renouveau du paganisme, des sacrifices et des orgies, de la luxure et de l’obscénité, dans la décadence de l’empire romain. Saint Augustin, apôtre de la paix, est aussi serviteur de Rome. Louis Bertrand se base sur les sermons, lettres et écrits divers, sur La Cité de Dieu surtout.
   Cette œuvre, importante mais peu connue de nos jours, mérite, autant que Le sang des races, d’être lue de nos contemporains et compatriotes.
Jacqueline Sarthe

 

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Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
mai 2013
Dimensions
13.5 x 20.5 cm
Pages
390
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