Les mangeurs de cendres
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Les mangeurs de cendres

Père Jean-François Thomas

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   Petit traité spirituel, ce guide éclaire la voie de tout homme de bonne volonté au moment où les ténèbres de la culture de mort envahissent toutes les sphères de nos sociétés. Pour l’auteur, l’Espérance est plus que jamais à portée d’âme : « là où le mal abonde, la grâce surabonde » et l’antidote trouve sa source dans les eaux du Baptême et sa nourriture dans la pratique des sacrements.
   Les fumées de Satan ne sauraient dissiper l’homme en tant que créature de Dieu, seul être vertical appelé au salut éternel, et toute la réflexion du père Jean-François Thomas s’enracine dans la vie intérieure et son épanouissement. Il n’y a de dignité humaine que dans la vie en Christ, et le triomphe provisoire et apparent du dessein funeste des mangeurs de cendres n’est qu’une question de temps… apocalyptique !
   Pour demeurer comme un lys au milieu des épines, le père Jean-François Thomas arrache ici les masques hideux des catoblépas dont le refus de Dieu et de tout ordre autre qu’humain poursuit de nos jours l’œuvre de destruction révolutionnaire.

   Jean-François Thomas, né en 1957, prêtre jésuite, est le fils spirituel du cardinal Henri de Lubac. Professeur de philosophie, il fut pendant quinze ans missionnaire à Manille où il se consacra à la sauvegarde des enfants des rues. Il a publié en 2009 Sentinelle, où en est la nuit ? chez François-Xavier de Guibert.

Dans la presse

Nouvel Ouest, n° 227, mai 2016

   Traité spirituel pour notre époque, le dernier ouvrage du Père jésuite Jean-François Thomas, Les mangeurs de cendres, éclaire la voie de tout homme de bonne volonté au moment où les ténèbres de la culture de mort envahissent toutes les sphères de nos sociétés. Pour l'auteur, l'Espérance est plus que jamais à portée d'âme : "Là où le mal abonde, la grâce surabonde" et l'antidote trouve sa source dans les eaux du Baptême et sa nourriture dans la pratique des sacrements. 
Les fumées de Satan ne sauraient dissiper l'homme en tant que créature de Dieu, seul être vertical appelé au salut éternel, et la réflexion du Père Thomas s'enracine dans la vie intérieure et son épanouissement. Pour lui il n'y a de dignité humaine que dans la vie en Jésus-Christ et le triomphe provisoire et apparent du dessein funeste des mangeurs de cendres n'est qu'une question de temps… apocalyptique !
    Pour demeurer comme un lys au milieu des épines, le Père Jean-François Thomas arrache ici les masques hideux des catoblépas dont le refus de Dieu et de tout ordre autre qu'humain poursuit de nos jours l'œuvre de destruction de notre civilisation.
    Un livre courageux, à contre-courant de notre époque, qui redonne de l'Espoir quand tout semble se déliter inexorablement…
Nicolas Boileau

Politique Magazine, n°154

   Voici un traité spirituel. Il se déclare petit dans son intitulé. Il est immense dans ses profondeurs.
   Ecrit dans une langue très pure et très exacte, il propose une sorte d'itinéraire qui a peu à voir avec les habituels traités de vie mystique, mais qui, exaltant des vertus naturelles agréables et plaisantes, nécessaires à l'humanité, les affinent en leur donnant leur portée surnaturelle, qui est la cause finale et propre de l'existence. L'œuvre principale de toute personne qui veut s'avancer dans la perfection spirituelle, est de quitter, mieux de se séparer et si possible définitivement, de celui que le père Thomas appelle drôlement mais si justement le Catoblépas, celui qui regarde vers le bas, qui contemple et aime sa bassesse, autrement dit "le monde" dont on fait tant de cas aujourd'hui, autrement dit encore "son prince" qui sait en user pour dominer l'humanité. "Le monde", ce Catoblépas qui, en s'entortillant narcissiquement sur lui-même, en vient à se grignoter les pieds, prétend nous séduire, extérieurement, intérieurement, en nous entrainant dans son propre abîme de néant. Si l'Eglise, plutôt les hommes d'Eglise, par lâcheté pactisent avec ce monde-là, elle perdra sa vie, elle renoncera à son œuvre, ce qui ne se peut. Mais c'est le danger, le seul et grand danger d'aujourd'hui.
   Aussi le père Thomas propose t'il de se mettre debout pour faire face. Couché et mou avec le Catoblépas ou debout et ferme avec le Seigneur et Roi. Il en fait une question d'honneur, de juste fierté, de fidélité, de vérité essentielle et existentielle, de gratitude pour les dons reçus, à préférer à tout, véritables fondements naturels et surnaturels d'une vie mystique à l'heure ou le Catoblépas domine et écrase le monde politique, économique , social, financier et même religieux. C'est une éducation de l'âme à la force de caractère qui seule peut conduite à l'harmonie de la vie et à la contemplation. Aussi ne faut-il pas s'étonner de la foule d'auteurs que convoque le père Thomas, grand lecteur devant l'Eternel, pour exciter à cette stimulante libération de l'âme, cela va de Léon Bloy, de Péguy, de Bernanos aux plus prestigieux mystiques et théologiens dont son maître le cardinal de Lubac, jésuite comme lui et, comme lui, homme de culture et de foi. Allons, libérons-nous du Catoblépas! Et, peut-être, que Dieu nous accordera la libération de notre pauvre pays de ce monstre abject qui l'étreint de ses sales pattes.
Hilaire de Crémiers

Valeurs Actuelles, 22 septembre 2016

   Offensif. Que la théologie relève au premier chef des "écrits de combat" (pour employer le vocabulaire de Bernanos, familier à notre auteur, jésuite de son état), c'est ce que nous rappelle avec bonheur cet essai sur le désarroi spirituel contemporain. Ce qui nous menace est le "catoblépas", l'animal décrit par Flaubert assez bête pour se manger les pieds. Précisant son diagnostic selon toutes nos lignes de faille (honneur, vocation spirituelle, fidélité, amour de la vérité, gratitude, contemplation), l'auteur convoque poètes, philosophes et mystiques pour appuyer la pertinence de son analyse de toute leur richesse anthologique.
Philippe Barthelet

Catholica, Hiver 2017

   L'auteur est un jésuite que son long apostolat auprès des enfants abandonnés de Manille n'a pas empêché de nourrir son esprit d'abondantes acquisitions littéraires. Il s'en sert pour dresser avec beaucoup d'acuité le tableau de quelques-unes des grandes tentations autodestructrices de l'humanité contemporaine. En ce sens il s'agit effectivement d'un essai spirituel, mais aussi d'une étude d'anthropologie autant que de morale. L'ensemble est en effet dirigé contre la paresse mentale et le lent déclin vers le suicide spirituel auquel est voué le citoyen sans cité ni passé qu'est l'individu modèle de la modernité tardive. Un individu qui ignore et méprise l'honneur, n'aime pas plus la vérité que la fidélité, et n'a aucune idée de ce qu'est la gratitude. Au post-catholique progressiste s'applique parfaitement ce portrait du Catoblépas, l'animal fantastique décrit avec détail par Flaubert dans La Tentation de saint Antoine, qui ne sait que regarder vers le bas : " À l'inverse des chrétiens d'honneur, se presse la foule misérable de tous les autres qui ne sont attentifs qu'à la moindre inflexion de la voix mondaine, qui l'anticipent même, ont peur d'être en retard. Ils obéissent au doigt et à l'œil lorsqu'il s'agit d'encenser et d'imiter ce qui se fait, se dit, se pense. […]L'important pour lui n'est pas, bien sûr, de lutter contre les indignités et les dérapages pour plus de transparence évangélique, mais de repousser dans les oubliettes de la mémoire que la France est un pays chrétien. […] À l'opposé de Dieu, il ne vomit pas les tièdes, il les chérit. " (pp. 75-76) C'est qu'en réalité, la clé de ce monde finissant est le mensonge : seulement ce mensonge fait mal lorsqu'il émane de la bouche même de ceux qui ont mission exprès de le révéler: trahison des clercs s il en est. Le P. Thomas cite un long paragraphe de Carnaval et Cannibale, de Jean Baudrillard, dans lequel ce dernier dénonce le ressentiment qui transpire dans le " potlach occidental ", fait de " l'indignité, de l'impudence, de l'obscénité, de I 'avilissement, de l'abjection ". " Et c'est cette indifférence et cette abjection ", continue-t-il. " que nous lançons aux autres comme un défi: le défi de s'avilir en retour [...]", (cit. p. 163).
   L'auteur ne se complait pas dans la description des maux actuels. Il écrit même tout exprès pour inviter à les identifier afin d'en sortir. Comment ? Par la vie intérieure, celle-là même qui est honnie par notre civilisation du bruit. Laissons-le conclure que chacun doit "réagir face au Catoblépas et au monde de cendres qu'il laisse derrière lui".
B.D.

Una Voce, n°309, novembre - décembre 2016

   Le titre de cet ouvrage dont nous espérons parvenir à donner une petite idée, tant il est riche et foisonnant, est étrange et éveille la curiosité. Par bonheur, l'auteur dès les premières lignes de l'introduction en donne l'explication: Ce qui semblait devoir être pérenne jusqu'à la génération qui nous précède a été réduit à l'état de cendres, ou peu s'en faut, en l'espace de quelques années, sous les coups redoublés du relativisme et du matérialisme. L'âme n'aspire plus à se désaltérer car, par paresse et par lassitude, elle gît exsangue sur le sable des illusions et des égoïsme. Nous avons atteint l'heure où les ténèbres recouvrent la lumière de midi.
   Cette introduction porte aussi un titre : " La victoire du Catoblépas". Le Catoblépas est une espèce de monstre qui se mangeait les pieds. Le R.P. Thomas nous renvoie à la Tentation de saint Antoine, où Flaubert a décrit brillamment le gros animal que nous sommes devenus, à force de lâcheté, de compromission, de haine de ce qui dure et de ce qui est stable. La liste est longue de ces créatures rencontrées par le saint ermite assailli par tous les démons intérieurs et par le Malin (...) Cependant il en est un, parmi tous ceux-là, dont nous sommes plus proches, plus complices, plus familiers. Il s'agit du "Catoblépas" , dont le portrait est quelque peu répugnant.
   Ce "buffle noir à tête de porc" va nous accompagner tout au long de ce volume qui est comme l'examen de conscience de notre temps, mais aussi de nous-mêmes. Il n'est pas là d'une manière constante, mais son évocation est fréquente pour nous ramener à la réalité, au vrai, et à l'image affligeante de ce que nous sommes devenus tentés par ailleurs, victimes du désarmement des esprits, hypnotisés par la publicité, habités de désirs inutiles, trompés par la religion du progrès qui remplace la religion chrétienne et peut-être habitués à la culture de mort, etc.
   Ce " petit traité spirituel " pourra rendre de grands services aux prêtres, aux directeurs de conscience, mais aussi à tout lecteur qui se souvient qu'il a une âme. Théologien, philosophe, expert en âme, le R.P. Thomas, faut-il le préciser, ne se lit pas comme un roman. Son ouvrage est dense et organisé. Il ne peut que se picorer. Les différents chapitres procèdent les uns des autres dans un développement très cohérent. En voici les titres: Mystique et libre pensée, Honneur et Vocation Spirituelle, La fidélité, L'amour de la vérité, Le divin équilibre, La gratitude, La contemplation. C'est une démonstration de la nécessité d'un désencombrement de l'âme pour retrouver une liberté, une légèreté qui lui permette un véritable ré-enchantement et l'amène à retrouver une véritable joie de vivre. Le Christ nous avertit contre la dispersion du cœur, de l'âme qui découle de la multiplication des tâches inutiles. Il faut cependant être capable d'émerveillement pour goûter le véritable infini des limites. À l'intérieur des limites potées par quatre piliers : " l'humilité, la foi, l'espérance et la charité."
   Nous avons beaucoup aimé le chapitre "Honneur et vocation spirituelle". Qui parle aujourd'hui de l'honneur? Qu'est-ce qu'un homme d'honneur? C'est celui qui cultive une vie intérieure, "qui ne se laisse pas embobiner par le culte du progrès", "qui casse le marché de dupes dans lequel nous sommes tous entortillés puisque nous avons remis notre confiance à des systèmes qui peu à peu nous ont dépossédés de notre âme". Il pourrait sembler que le diagnostic porté sur notre époque, temps des magouillages, est bien pessimiste, mais, on le sait, le désespoir n'est pas catholique, ni même chrétien, et l'auteur sait qu'il existe encore des esprits libres et des hommes d'honneur chrétiens dont la caractéristique tient dans la priorité accordée au Royaume de Dieu. Donc tout n'est pas perdu.
   N'oublions pas le Catoblépas talentueux dans l'art de semer la confusion, comme son Maître le fut, dans le Jardin d'Eden, lorsqu'il fit croire à Adam et Eve que l'arbre de la connaissance du bien et du mal ne faisait qu'un avec l'arbre de vie. La vérité est toujours plus simple que toutes les arguties qui se tissent autour d'elle pour la renier ou pour la blesser.
   "Les mangeurs de cendres", et ce n'est pas son moindre intérêt, est un ouvrage émaillé de citations qui donnent aussi envie de découvrir ou de rouvrir un certain nombre d'ouvrages d'auteurs comme Bernanos, Chesterton, Péguy, Claudel, Philippe Jacottet, Gustave Thibon, Simone Weil, et de maîtres religieux comme saint Thomas d'Aquin, saint Ignace de Loyola, saint Grégoire le Grand.
   Ces quelques lignes, en invitation à déguster l'ouvrage du Père Thomas dont chaque page recèle ou un sujet de méditation ou un thème de prédication, ne peuvent donner qu'un pâle reflet de ces "mangeurs de cendres", appel à la conversion, à la sagesse, à l'adoration, "livre inépuisable de l'humilité d'amour", selon l'expression de saint Pierre-Julien Eymard. L'auteur rappelle que la voie de la pure contemplation n'est pas une croisière tranquille mais un parcours du combattant.
   Moralité : être dans le monde sans être du monde. Ce beau livre se termine sur ces mots: Il n'est pas absurde d'aimer ce qui est. Telle est la façon la plus sage d'embrasser déjà l'éternité. Ces allées et venues, ces douleurs, ces fatigues, au cours de l'existence, sont nécessaires tout autant que les joies et les succès. Elles nous purifient et nous aident à embrasser ce qui peut l'être du monde. Alors tes cendres se dispersent.
J.Dh

Politique Magazine, mai 2018

   Le Catoblépas, « celui qui regarde vers le bas », est un animal mythique, sorte de buffle monstrueux et apathique d’une incommensurable sottise, jailli de l’imagination de Flaubert dans sa Tentation de Saint Antoine. Pour le Père Thomas, jésuite, la bête démoniaque, si sotte qu’elle se dévore les pattes sans s’en apercevoir, est une remarquable incarnation de l’esprit du monde tel qu’il est aujourd’hui. Sous ses apparences bonaces, le catoblépas moderne a tout envahi : la politique, les médias, la société, et même l’Église depuis qu’Elle a cru bon de s’ouvrir au monde … A son exemple, nos contemporains, grassement installés dans la prairie des avantages matériels, ont cessé de lever la tête pour regarder vers le Ciel ou se retourner vers leur passé. Ainsi sont-ils devenus ces êtres errants, déracinés, ingrats et désespérés, en rupture avec tout ce qui, de toute éternité, a fondé la grandeur humaine, traînant une vie désolante et sans but. Rares sont ceux qui échappent encore à son emprise.
   C’est à ceux-là que le Père Thomas s’adresse. Après un constat impitoyable sur l’état de la société actuelle, il propose quelques remèdes à opposer au monstre, d’abord pour se garantir de son influence, puis pour tenter d’en libérer les autres avant de reconstruire la société chrétienne.
   Le Père Thomas, professeur de philosophie, vole haut mais sait cependant rester accessible à un public normalement cultivé, du moins selon les normes anciennes. S’il ne s’illusionne pas sur la gravité des dégâts, dans le monde et dans les âmes, il sait aussi rappeler que les idoles mondaines ont des pieds d’argile et que rien, Dieu aidant, n’est désespéré.
   D’ailleurs, comme me le disait mon père lorsque j’étais enfant, le Catoblépas est par nature voué à disparaître puisque, après s’être mangé les pattes, il finit, dans son insondable bêtise, par se dévorer lui-même de bas en haut …
Anne Bernet

978-2-37271-036-7
19 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
mars 2016
Dimensions
13,5 x 20,5 cm
Pages
296
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